L'émancipation de la femme face à la société actuelle
Dans ce troisième numéro de votre chronique, nous avons le plaisir de partager avec vous ce que nous a dit Madame Natacha MPALA MATENDA sur l’émancipation de la femme.

Faisons tout d'abord connaissance de notre invitée.
De nationalité congolaise (RDC), notre invitée fait actuellement des études de Master en Contrôle de Gestion à l’INSEEC Paris. Madame MATENDA dirige aussi l’entreprise KIFALME BEAUTY, qui signifie « Splendide dans la gloire », une boutique de produits cosmétiques féminins. Aux côtés de ses activités, elle est surtout très engagée dans son église locale, le Centre de Réveil Impact Word - Paris, où elle est responsable du département de l'Académie du Centre de réveil et sert également à la chorale.

Comment comprendre aujourd'hui l'émancipation de la femme?
Sujet à controverse et contradictions, l'émancipation revient constamment dans le débat public depuis les temps anciens. Pour certains, la femme est un symbole pour toute la société, un être mystique et sacré, lorsque d’autres la relèguent dans une condition secondaire et parfois sans aucune considération. Sociologie et philosophie se sont entremêlées, sous l’influence des époques et des civilisations au fil du temps. Dans ce tumulte, nous nous intéresserons aussi et surtout à ce que nous révèlent les saintes écritures pour comprendre la pensée divine et sortir de l’ignorance.
L’émancipation est d’abord purement et simplement l'acte par lequel une personne s’affranchie d’une appréhension, d’un lien ou d’une forme d’autorité. Par l’émancipation de la femme, on entend l’idée de faire exister une société de justice, de liberté et d’égalité. Très concrètement, c’est la capacité pour la femme d’être elle-même, d’opérer des choix, d’exprimer ses talents et de jouer librement un rôle dans la société. C’est sans antagonisme que les hommes et les femmes, chacun dans leurs particularités et fonctions propres, doivent réinventer chaque fois la société et la faire évoluer.
Depuis le début du XXème siècle, des mouvements de contestation et de prise de conscience ont permis de changer la vie sociale et permettant ainsi à la femme de s’insérer dans la société. On peut citer le droit au vote, la fin de la mise sous tutelle, l’égalité salariale, etc...

Source : sisilesfemmes.fr
Quoi qu’il reste encore des efforts à fournir dans le domaine de l’éducation ou les jeunes filles et futures femmes, n’ont pas eu accès suffisamment, cela a considérablement permis aux femmes instruites d’occuper des rôles d’influence dans le monde et dans plusieurs domaines.
Il faille néanmoins constater que ces droits ne sont pas encore effectifs dans nos différentes sociétés dans le monde, parce que la domination masculine reste encore très présente. Cette domination résulte de la quasi absence, durant les siècles derniers, des femmes dans les sphères d’influence des sociétés. C’est le cas du pouvoir politique, économique et social.

Source : fr.euronews.com
"Les 21 cheffes d'état et de gouvernement dans le monde" (2019)
Au commencement, il n'en était pas ainsi...
Pour Natacha MATENDA, il est impératif de poser une base fondamentale dans ce débat : l’homme et la femme sont deux êtres crées tous à l’image de Dieu, ayant reçus les mêmes grâces, mais chacun disposant d’une mission et de rôles particuliers selon Genèse 2:18-24.
Genèse 2 : 18-24
18 L'Éternel Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui.
19 L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l'homme.
20 Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs; mais, pour l'homme, il ne trouva point d'aide semblable à lui.
21 Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place.
22 L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme.
23 Et l'homme dit: Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! on l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme.
24 C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.
C’est-à-dire que la femme n’est pas inférieure à l’homme comme le prétendent certains. Autre exemple, c’est l’image du christ qui, durant son parcours, n’avait pas mis à l’écart les femmes, alors que la société juive de l’époque est très fortement patriarcale (exemple : Marie Madeleine).
Quand le favoritisme s’invite
Si le combat de l’égalité entre les hommes et les femmes subsiste jusqu’à notre temps, c’est parce que l’histoire nous démontre que la femme n’avait pas toujours eu suffisamment sa place dans nos différentes sociétés.
En effet, durant des siècles, les femmes n’ont pas eu droit aux mêmes activités que les hommes et parfois tuteurisées sous la responsabilité de leurs maris. Les femmes ont été réduites à leur corps, des corps fragiles, sans capacité de réflexion, et à jouer un rôle au sein de la collectivité. Les hommes ont ainsi continué à exercer leur influence dans la société, lorsque la femme était loin des problèmes de celle-ci. Il aura fallu attendre le début du 19e siècle pour assister aux premières formes de contestation du combat pour l’égalité. Depuis lors, des lois visant à assurer la parité, le droit pour tous, ainsi que l’éducation, se concrétisent progressivement.

Source : franceculture.fr
Quand la femme travaille elle-même contre son émancipation
Rappelons qu’il s’agit d’une infime partie mais qui a tendance à ralentir l’élan d’émancipation de la femme. L’hypersexualisation de la femme remonte à bien d’années avant notre époque, où la femme était objet de plaisir et de séduction.
Aujourd’hui, on assiste à une dégradation de l’image de la femme au travers des actes ou prise de position qui ne la mettent pas en valeur, lorsque certaines assument se prostituer ou avoir plusieurs relations en même temps en échange des biens matériels. Se comportant ainsi, elles renforcement l’idée d’un être destinées aux plaisirs et jouissances et dont le corps peut être marchandise. Or, le corps de la femme, comme celui de l’homme, est avant tout le temple du Saint-Esprit comme nous le rappelle 1 Corinthiens 6:9.
« Dans ce corps, l’esprit y habite pour permettre la manifestation des dons qui soient physiques, intellectuels et spirituels. Et pour la femme, elle possède une spécificité de créer en elle la vie jusqu’à la formation d’un humain accompli. Les femmes doivent alors protéger leur corps pour assurer correctement les fonctions vitales qu’elles exercent, » avertit Madame Natacha MATENDA.
Quand le Saint Esprit s’en mêle
En tant qu’employée de l’église, Madame Natacha MATENDA a su bénéficier d'enseignements qui nourrissent sa foi et lui permettent d’œuvrer pour le seigneur en toute autonomie.
La grâce ainsi accordée par le christ en mourant sur la croix était sans distinction, elle fait de nous tous, hommes et femmes, enfants de Dieu (Jean 1 : 12). Le rôle de l’Église ne se limite pas uniquement à nous apprendre à prier, mais aussi de donner à chacun d’entre nous l’éducation citoyenne nécessaire pour vivre en harmonie avec soi-même et avec le monde qui nous entoure.
Aussi de faire remarquer qu’au Centre de Réveil Impact Word, la diversité est un sujet qui préoccupe au plus haut point la pastorale : la diversité fait en sorte que les hommes et les femmes expriment leurs dons librement sans complexes et regards des autres. Pour finir, Madame Natacha MATENDA invite les femmes à découvrir leur identité et d’énormes potentiels qu’elles peuvent disposer en elles. Cela commence d’abord par l’acceptation de soi et le fait d’être consciente des grâces accordées par Dieu afin de fructifier le bonheur de sa famille, de son église et de sa nation. Dès lors que cette identité sera toujours méconnaissable, les disparités vont demeurer.
Sources de l'article :
Interview avec Madame Natacha Mpala Matenda
La Sainte Bible
Crédits :
Wikipedia
Département - Communication & Médias | CR Impact Word
Auteur :
Jonathan Masumbuko

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