Femme multi-facette : Leurs autres visages
Le plaisir est nôtre en ce deuxième numéro de notre rubrique dénommée
« Chroniques des femmes du Centre », de recevoir pour vous aujourd’hui, Madame Blessing Kanza.

Ce serait faire de la nuit le jour et du jour la nuit si nous abordions ce thème sans faire la connaissance de notre honorable invitée.
Originaire de la République Démocratique du Congo, étudiante en comptabilité à CIEFA (à Lyon), assistante comptable, Coordonnatrice du Centre de Réveil Impact Word Lyon, faisant des navettes entre Paris et Lyon, prédicatrice et ouvrière à IPC (international Prayer camp), Madame Blessing Kanza est l’exemple parfait de la serviabilité et du sacrifice. Elle jongle entre le département d’intercession et celui de la logistique à l’église sans compter toutes les autres tâches qu’elle ne se gêne d’accomplir avec zèle et passion.

Zoom sur la femme dans la société traditionnelle
Dans la société traditionnelle Africaine, la femme était automatiquement femme au foyer. Elle devait effectuer toutes les taches ménagères et faire des enfants quand cela était voulu. Par contre, l'homme devait ramener de l'argent et assumer le besoin financier de sa famille.

Mais ce n'est pas pour ça forcément que la femme était malheureuse puisqu'à cette époque la femme avait de la valeur pour son mari et dans la société. Elle était même considérée comme le principal pilier de la maison. C’était la gardienne des valeurs et des vertus.
Si le père léguait à ses enfants son patrimoine comme héritage à sa mort, la mère léguait un héritage culturel et des valeurs destinées à être pérennisées.
Cependant, malgré le fait que la femme dans la plupart des cas était heureuse dans son foyer, d’après le témoignage de certaines femmes âgées que nous avons pu interroger, elle n’a malheureusement pas eu l’occasion d’arborer tout son potentiel là où elle devrait. On ne pouvait pas voir la femme autrement qu’en tant que femme au foyer. Son avis comptait moins, si non pas du tout, dans la prise de décision.
La lutte comme transition
En Angleterre par exemple, la femme n’avait pas le droit de vote comme dans plusieurs autres pays, elle n’avait pas le droit aux études dans la filière de son choix ou n’en avait simplement pas le droit du tout. Elle ne pouvait pas non plus travailler comme elle l’aurait voulu et où elle l’aurait voulu.

C’est seulement en 1880 que les femmes ont eu accès à l’éducation mais la coéducation avec les garçons ne s’est mise en place qu’un siècle plus tard (1975). D’ailleurs, à cette époque, les libertés sont encore timides à ce niveau.
Mais 47 ans plus tôt, avant la mise en place de la coéducation entre filles et garçons grâce à la lutte acharnée d'Emmeline Pankhurst (1858-1928) avec les Suffragettes, les femmes obtenaient le droit de vote en Angleterre à partir de 21 ans en 1928.
Ces années ont marqué un grand pas d’amélioration dans l’histoire des femmes. La bravoure de ces femmes les a conduites dans une lutte qui a servi de transition afin qu'aujourd'hui on soit capable de parler de femmes libres

Les hommes d’antan, ventriloques furent-ils ?
Il est important pour nous de jeter un œil sur le concept biblique de la femme. À l’origine, le premier attribut qu’on donne à la femme est celui de l’aide.
Genèse 2:18 "L'Eternel Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui."
Il a été facile pour les hommes à l’époque de donner une définition restrictive à ce mot et tels des ventriloques, faire dire à la bible ce qu’elle n’a pas dit. Car quand on regarde le sens étymologique de ce mot, il n’y a rien du tout d’infamant comme sa connotation actuelle laisse paraître, reléguant la femme toujours au second plan.
Le racine hébraïque de ce mot c’est Ezer. Et ce mot veut dire secours ou appui, s’assimilant beaucoup à ce que Dieu lui-même représente pour nous. « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. » Psaumes 46:1
Notons qu'on ne vient secourir que celui qui est en danger, celui qui est menacé de mort, mais aussi celui qui présente des lacunes ou des difficultés quant à l’exécution d’une tâche. Et dans ce contexte, l’appui est principal est prépondérant. Dieu lui-même dit, je paraphrase, qu’il est dangereux pour l’homme d’avancer sans secours, sans appui, sans aide.
Et ce mot était même porté comme nom par certains hommes dans la bible par exemple le fils de Hur, le chef Gadite qui se battit avec David, le lévite qui aida à réparer le mur de Jérusalem au temps de Néhémie, un sacrificateur qui aida à la dédicace des murs de Jérusalem, parce que cela n’est pas du tout réducteur mais c’est une fierté. Il y avait aussi des hommes qui s’appelaient Éliézer qui signifie Dieu est un secours.
Et quand on analyse la complexité de ce que Dieu donne à Adam comme tâche de gestion on se rend compte que Dieu ne pouvait pas lui donner pour aide, une personne qui n'est bonne qu'à une chose : accoucher. On comprend que celle qui est censée être son secours se doit d’être multi-facette et non femme au foyer uniquement.
Il n’y a pas que le mot Ezer mais il y a aussi le mot Chavvah (Eve) qui signifie vie ou vivant et ce nom lui fut donné par Adam en disant qu’elle a été la mère (‘em) de tous les vivants, ou le point de départ de tous les vivants.
La question qu’on se pose, c’est :
Est-ce que ces descriptions dessine le portrait d’un être qu’on devrait négliger ?
Bien évidemment non. Et on comprend qu’il y a dans les gênes des femmes des aptitudes que Dieu lui-même leur a confiées afin qu’elles soient capables d’assumer pleinement le rôle de secours dans tous les domaines.

Devenir multi-facette
D’aucuns parleraient ici de l’émancipation en évoquant l’idée d’une certaine reconnaissance des capacités des femmes par les hommes mais moi, l’envie me prend de citer Roseanne Bear qui dit quelque chose de pertinent :
« Il reste aux femmes à comprendre que personne ne leur donnera le pouvoir. C'est facile à elles de le prendre. »
Quelque part c’est simplement par ignorance de son identité que la femme se donne du mal en cherchant à convaincre les hommes de son importance et de son potentiel. En mon sens, il est venu le temps où les femmes doivent simplement arrêter de parler aux hommes en cherchant à les convaincre mais beaucoup plus parler aux femmes pour leur révéler l’étendue de leur potentiel, leur pouvoir, et bien-sûr les prêcher par l’exemple comme pour les inspirer et les pousser à bonnement prendre ce qui leur revient naturellement comme prérogatives.
Multi-facette, mais…
En ayant plusieurs activités, il est facile pour nous de finir submergées, embrouillées et inefficaces mais une bonne gestion et organisation peut facilement nous aider à nous en sortir. Le plus important c’est la gestion du temps, comme le dit la Bible
Ecclésiaste 3 :1
« Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux ».
Il est primordiale d’organiser ses activités en tenant compte du sens de priorité, du plus important au moins important pour créer l’équilibre. La femme peut aujourd'hui être qui elle veut mais c'est en étant avant tout enfant de Dieu qu'elle saura gérer et à harmoniser toutes ces facettes qui font sa personnalité.
Et par-dessus tout, il faut demander de l’aide à Dieu car sans lui nous ne pouvons rien faire. Madame Blessing Kanza se prononçant d’ailleurs à ce sujet a pu nous lâché cette phrase si perçante qu’elle nous a laissé entrevoir toute la complication que pourrait avoir une vie remplie de responsabilités : « c’est compliqué mais avec Dieu j’y arrive » dit-elle.
Nous retenons que peu importe la complication et la complexité que peut avoir la vie lorsqu'on est rempli de responsabilités, quand on a Dieu de notre côté, on s'en sort toujours.
Exhorter la femme à servir Dieu
Matthieu 28 :19
« Allez, faites de toutes les nations des disciples »,
Ce verset, connu de tous, peut être considéré comme motivation universelle au service. Cette une mission qui touche tout humain, homme ou femme, les faisant prendre part aux desseins divin. La femme d’aujourd’hui n’a pas de limite, il n’y a pas de domaine dans lequel elle ne se retrouve pas. Cette soif d’excellence dans sa carrière, cette perpétuelle quête d’épanouissement dans sa vie professionnelle devrait ressembler à sa volonté de plaire à Dieu. Non pas seulement par sa conduite, sa pureté, mais aussi par son service pour sa gloire.
Dieu veut nous utiliser pour impacter des vies. Il y a tellement d’avantages à servir Dieu mais le plus important reste la joie et le bonheur que ça te procure. Il est vrai que ce n’est pas facile mais avec le Saint Esprit on y arrive. Alors femmes, de tous les confins de la terre, évertuons-nous à servir l'Eternel !
Pour clore, Madame Blessing Kanza s’adresse à toutes les femmes en disant :
« Dieu nous a donné quelque chose qu’à notre tour nous devons donner aux autres, que personne ne te limite peu importe tes faiblesses et tes incapacités apparentes, tu es capable d’impacter des vies.
Ne te sous-estime pas, tu es conçue pour être multi-facette !
Sources de l'article :
Interview avec Madame Blessing Kanza Ndonga
La Sainte Bible
Credits :
Auteur :
Eludieu Boyo Marfeza

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